Description du caractère.

Beauté discrète et pourtant éclatante. Délicatesse glacée qui meut ses doigts, elle agrippe doucement, telle une caresse, mais serre son étreinte autour de sa victime : plus d'échappatoire possible alors. Un parfum frais et fleuri se dégage du regard d'ELIX, langoureux et calme, peut-être perdu dans une fatigue faite de lassitude et de désenchantement. L'aura qui émane de lui est un charme brute auquel on ne peut échapper. Il ne fait rien pour, mais sa voix ensorcelle, se glisse et se love dans les recoins du cœur. ELIX fait vibrer, est aimé, apprécié. On désire sa présence, ses regards, son attention. Ses paroles sont faites de velours, ses gestes raffinés mais ses yeux ternes. Pourtant on les imagine lumineux.

Personne ne lui résiste bien longtemps et cette facilité, ce manque d'insolite provoque son désintérêt et alimente sa perpétuelle recherche de satisfaction : présence de femmes, personnalités puissantes, argent, perfection. Une espèce de curiosité jamais rassasiée l'habite, tournée vers les arts et la reconnaissance. Si évidente pourtant, mais vitale pour ELIX, prenant cette allure d'obsession s'il venait à rencontrer quelqu'un qui ne se montrerait pas attentif à ses charmes. Peut-être est-ce ce genre d'êtres qu'ELIX recherche, pour mieux les soumettre. ELIX veut posséder le monde, sentir la moindre petit bête à ses pieds, charmée et faible à cause de ses sentiments.

ELIX est un éternel qui abuse des pactes pour prendre ensuite prendre la forme de ses humains. Il choisit soigneusement, souvent de beaux et jeunes hommes qui, selon lui, ne survivront pas longtemps. Il ne se trompe jamais car il semblerait que le charme extraordinaire attise une jalousie mortelle, mais peut-être force-t-il aussi le destin... Il garde une apparence aussi longtemps que possible, puis en change. Au gré de ses nombreux corps, il se hisse toujours plus haut dans l'échelle sociale, à coup de charmes et de paroles doucereuses. Le dernier se conserve particulièrement bien.

Sa véritable apparence est semblable à celle d'une enfant au visage beaucoup trop allongé et déformé par d'énormes trous béant à la place de ses yeux, perpétuellement en larme. Une vision fort déplaisante, mais masquée par son don, dont il souffre profondément et garde secrète le plus possible. De là vient son habitude de prendre des corps d'hommes particulièrement beaux, une façon comme une autre de se venger.