Guimlet. Ville de pierre. Ville de mystères. Un endroit remplit de richesses, de pierres précieuses et de lieux sacrés. Un endroit où les riches nobles aiment venir pour y faire leurs emplettes. Impressionner les plus grands grâces aux meilleurs artisans, des joailliers de renoms.
Et bien... nous, nous suivrons le peuple. Petites mains se tuant à la tâche pour ramener plus, toujours plus de joyaux. Les accidents étaient courant à la mine bien plus que l'emploie des enfants. Ils pouvaient se glisser dans les plus petites cavités. Mais le petit peuple arrivait à tenir malgré ces conditions de vie désastreuse. Grâce à leur foi. Tenir bon. Rester unis. Avoir foi en Dieu et ne jamais chercher à savoir ce qu'il y a par delà la résonance.
Et ces personnes, Castiel les admirait... quoi, vous croyez qu'il faisait partit d'une famille de mineur ?
Wrong !Il n'est né ni dans une famille de noble, ni chez les paysans. Le jeune enfant est fils d’artisan. Jamais il n'aurait pu apprendre à lire et à écrire sans cela. Il sait même compter. Il est le sixième fils de la famille. L'ainé est destiné à reprendre l'entreprise. Le second et la troisième sont mort de la petite vérole. La quatrième s'est marié à noble afin d'acquérir son titre. En échange, la famille paya la dot qu'il convenait. Le cinquième s'occupe lui aussi de la boutique et enfin le sixième. Envoyé à l'ordre de la lumière afin de cueillir honneur et opportunités. Contribuer à protéger le monde. Un monde qui tourne bien, c'est un étalage visité !
Oui. Ce père de famille sait où il va.
Très tôt, il fut dirigé vers les religieux. Le garçonnet était curieux, avide de connaissance et bienveillant à l'égard de son prochain. Il était à la fois joueur tout en sachant rester calme. Il savait où était sa place et se montrait des plus dociles. Facile à vivre malgré sa bougeotte qu'il s'efforçait de canaliser.
N'étant pas d'assez haut rang social, il ne pu prétendre à devenir Clerc. La vie est cruelle. Mais ça ne l'empêcha pas de devenir apprenti de la lumière, pour rester à leur côtés.
Il consacra sa vie à adorer Dieu. Prier matin, midi, soir. Donner son pain aux plus pauvres et écouter les confessions des fidèles. Il exerça dans la cathédrale de son village natal avant de partir dans quelque églises et chapelles des villages voisins.
Le père Castiel était apprécié pour son humilité et la douceur de ses paroles. Il savait user des mots pour calmer les gens du peuple. Il savait comment attiser la fascination et l'amour envers l'ordre de la lumière. Il faisait partit de ces nombreux hommes d'églises utile pour maintenir le rapport de force et la bonne entente entre le saint ordre de la lumière et les autres.
Les religions ont toujours eut un côté malsain.
Tout en est-il, que le père savait bouger. Se rendre aux lits des malades pour prodiguer quelques soins. Pénétrer dans des quartiers malfamés afin d'écouter les plaintes des coureuses de rempart. Toucher quelques mots aux bourgeoisies locales afin que tout se passe bien.
Et il se rendit bien vite compte d'une chose. Lorsqu'il ressentait de la bienveillance à l'égard d'autres personnes ou de lui-même. Ces gens-là... ces gens-là se sentait apaisés. Comme si Dieu apparaissait dans leurs esprits pour calmer leurs âmes torturés. Disputes, colères, douleur. Après son passage... tout était si pur. Bonté d'âme. Gentillesse.
Le prêtre vu cela comme une preuve de sa foi. Dieu lui avait conféré ce don. Dieu avait son attention sur lui. Il n'avait pas le droit à la faute.
Magie ? Pas du tout. Tout cela était la récompense de tant d'année de sacrifices et la preuve que Dieu existe. Qu'il nous écoute et nous aide à maintenir la résonance forte.
Le prêtre continua donc ses actions. S'impliqua d'autant plus. Se rendant dans les mouroirs et les hôpitaux. Participant aux plus grandes messes. Il voulait rendre les gens heureux, leur ouvrir les portes du paradis.
Jusqu'à ce que l'ordre le convoque.
Sorcellerie, envoyé des limbes prêt à corrompre le peuple. Prêtre ayant cédé à la tentation et au péché. Ce jour là. Il faillit se faire renvoyé de l'ordre, pire même exécuté. Mais Castiel leur supplia et supplia encore. Il se mit à genoux. Rampa. Embrassa leurs chausses et promis tout ce qu'il pouvait promettre. Son chapelet, son obéissance, sa soumission, tout ce qu'ils voudront. Il le ferait. Il n'usera plus jamais de ce don, non cette malédiction. L'Ordre de la lumière était toute sa vie.
Oui. Alors qu'il croyait fermement que cela était un don de Dieu. Il se mit lui-même à douter. Et si les limbes l'avaient corrompu ? Si au lieu d’apaiser, il rependait la corruption. L'ordre ne pouvait pas avoir tord. L'ordre est absolu.
Et le voilà. Continuant son périple, mais sans user de sa 'magie'. Il se sentait... plus impuissant, mais comblait cela par de nombreuses prières adressé à Dieu. Espérant que cela ne soit qu'une épreuve. Qu'il s'en sortirait sans.
Et cela à marché sans. un temps du moins. Jusqu'à ce que la peste fasse des ravages dans un village. Une vraie poudrière. Il fallait régler le problème à la source avec que ce ne soit tout le royaume qui en pâtisse.
On envoya des docteurs, des prêtres aussi. Nombre des habitants souhaiter avoir le réconfort de Dieu à leur côté.
Mais ce fut un enfer. Castiel ne savait pas s'il s'agissait là de l’œuvre des limbes, mais il y avait morts sur morts. Qu'importe le nombre de saignée qu'on leur faisait ou de concoctions. La grande peste noire froide et mortelle ! Désespéré, Castiel usa même de son pouvoir pour apaiser les foules, lui qui le craignait tant s'était résigné. Leur offrir un peu de repos était une douce libération pour leurs êtres.
Il fut happé lui aussi par la maladie. Le risque de rester trop au chevet des malades. D'être miséricordieux à leurs égards et de les prendre en pitiés. Des bulbons noires commencèrent à apparaître sur ses jambes. Il les cacha sous ses vêtements. Sans rien dire à personne. De peur d'être mit à l'écart.
Et puis ce jour arriva. Le jour où il tomba né à né devant un éternel. D'apparence chétive et malade.
L'homme lui promis d'abords monde et merveilles.
Le prêtre refusa. Il avait des vœux à respecter.
Argent, gloire, sexe, pouvoir. Son pouvoir.
Le prêtre refusa. Il devait rester humble face au seigneur.
Sauver d'innombrables vie... le prêtre se mit à réfléchir. Non. Il ne pouvait pas. Pactiser avec un démon était le pire des crimes. Devant Dieu et devant l'ordre. Hésiter même était un crime !
Le prêtre refusa.Trois jours plus tard, le voilà acculer par la maladie. Il se sentait faible et fiévreux. Des fièvres vespérales le clouaient aux draps de temps à autres. Il repensa à cette proposition. Non seulement il pourrait se sauver lui même, mais des dizaines de vie en plus.
Dieu lui pardonnerait-il d'avoir fait cela ? S'il pouvait préserver un village entier et ses voisins ?
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Castiel revint voir l'homme.
Il accepta.Il n'aurait jamais dû. Non seulement le démon lui avait mentit sur son pouvoir, mais également sur la façons dont il allait sauver ces vies. Castiel se réveilla comme si la maladie de le terrassait plus. Il posa sa main sur le front de nombreux malade. Convaincu qu'il allait les guérir. Bien naïf était le prêtre.
Tout ceux qu'ils touchèrent se relevèrent. Mais il n'étaient plus eux-mêmes. Ils étaient ternes. Ils respiraient la mort. Une armée de mort vivant. En marche.
Un bain de sang sans précédents dans ce petit village sans histoire.
Tout n'était que tromperie. Il avait été trompé. Il avait vendu son âme au diable. Dieu ne le lui pardonnerait jamais... pas plus que l'ordre.
Castiel se mit alors en tête de retrouver cet éternel et de le tuer. Il est clair qu'il n'avait pas intérêt à dire à ses supérieurs qu'il avait pactisé, mais... ils le découvriront tôt ou tard, ce n'est qu'une question de temps. Il devait retrouver ce suppôt de Satan avant.
Castiel était changé. Il passa des journées entières dans des bibliothèques pour trouver un moyen de les vaincre. La Bible, des écrits de toutes sortes. Il se renseigna auprès de mercenaires. Il se rendit même en terre interdite. Pour y découvrir ses secrets. C'est là qu'il trouva un
mini-coffre maudit. Il avait cru tout d'abords à un trésor avant de risquer de se faire manger le visage ! Par chance, il l'avait refermé. On aurait dît un objet transformé par un démon ou un truc dans le genre... quoi qu'il en soit, il le ramena avec lui. De peur qu'un malheureux l'ouvre également. Il essaya de le détruire à maintes reprises, mais ne pouvait se résoudre à le voir souffrir... il ne tuera que ce démon. Depuis, on peut dire qu'il traine au fond de son sac, des chaines autours.
Il revint une quinzaine de jour plus tard. L'éternel n'avait pas bougé. Il se complaisait dans ce paysage de mort et de maladie. L'homme de foi quand à lui avait mémorisé bon nombre de versets, était équipé d'un crucifix et d'une gourde d'eau bénite.
L'abattage fut des plus périlleux. Planter un crucifix en plein cœur ne marchait pas. Il l'immola par le feu, le noya dans l'eau bénit. Il démembra à coup de hache.
Mais lorsqu'il réussit. Ce n'est qu'à ce moment là que Castiel comprit son erreur. Sa vie était fichue.
L'éternel, dans un dernier souffle magique le maudit. Il condamna son être à n'être que pourriture mort-vivante. Et ceux, jusqu'à la fin de ses jours.
L'enfer débuta, depuis ce jour. Castiel comprit avec horreur les changements qui s'étaient opérés en lui. Il ne mangeait plus, ne buvait plus, ne dormait plus. Son corps s'étiolait petit à petit. Des bleus apparaissaient, son teint devenait livide et grisâtre. La peau devenait molle par endroit. Insectes et asticots grouillaient dans son ventre. La putréfaction lui collait à la peau. Il ressentait de moins en moins de choses.
Une hérésie n'ayant plus place dans ce monde.
Et il avait peur. Terriblement peur de devenir un monstre lui aussi. De rejoindre les limbes à sa mort. Une créature parmi les créatures. Il hurla, pleura sur son sort, pria. Mais Dieu ne l'écouta point.
L'église, l'ordre l'enverraient au bûcher s'ils savaient.
Il avait plus que péché. Il avait commit le blasphème.
Castiel cherchait valédictions, redoutant l'anathème qui allait s'abattre sur lui.
L'ordre était toute sa vie, il ne pourrait pas se débrouiller sans lui.
Il prit la route. En quête d'une solution.
Bientôt, le prêtre découvrit qu'il pouvait rétablir son corps et retrouver sa chair fraîche. En échange d'une terrible prix et pour seulement quelques jours. Il lui fallait absorber une âme humaine. Une humanité qui redonnerait vigueur à ce corps ce que son âme damnée ne peu faire.
Un terrible choix s'offrait alors à lui. Rester droit dans ses bottes. Respecter ses principes et ne faire de mal à personne. Pouvoir prier le seigneur sans être coupable.
Ou alors... être coupable. Récolter les âmes tel une faucheuse les arrachant au repos éternel et divin. Coupable de son désir de vivre. Mais il se promit de ne tuer jamais personne, non. Il s'aiderait des âmes qu'il...... qu'il trouverait.....
Et ainsi commença son périple. Son pèlerinage. Sa croisade.
Voguant de ville en ville. Prêtre itinérant. Partout où il passait, il aidait la population, son prochain. Allait se recueillir dans l'église en terre sainte. Et surtout. Il recommençait à user de son don de Dieu. Apaiser les gens. Ce n'est pas un pouvoir des limbes, non. C'est Dieu qui l'a voulu. Et s'il a encore ce pouvoir... peut-être que Dieu ne lui a pas encore tourné le dos. Oui. C'était en cet espoir qu'il se raccrochait. Il allait trouver une solution. Il n'avait pas plongé par de noirs dessins, mais pas bonté d'âme. Dieu accorde le pardon !
Une rumeur commença à circuler. Celle d'un faux prêtre pratiquant la magie noir. Retournant les chacune des tombes pour déterrer les cadavres ou s'introduisant dans les mouroirs.
Sa croisade.